Fragilité 9

Publié le par lire.ecrire.rever.peut-etre.over-blog.com

 

Terminer une histoire

 

Quand le texte est achevé, nous cherchons en dernier le titre. Il doit être accrocheur, bref éventuellement. Les négociations à partir des titres proposés sont souvent âpres, les réactions de chacun révèlent la manière dont les affinités ont évolué dans la classe.

Une partie de l'aventure touche à sa fin. Nous nous sommes appuyés sur des événements d'actualité (ici les artcles de journaux sur la tempête de 1999) pour enrichir notre texte. Chacun, quel que soit son niveau, s'est mis à écrire et a apporté sa contribution au projet collectif. Il se reconnait dans le texte final.

La phase suivante consistera à faire des photos pour illustrer l'histoire et à présenter et à transmettre le travail fini à d'autres. La classe transplantée est un lieu idéal pour cela car elle donne du temps et  offre des équipements adaptés au projet (appareils photos numériques, ordinateurs avec logiciels de mise en page) pour fabriquer un objet livre dont chacun pourra être fier.

 

 

 

Bonus

 

"La petite fabrique d'écriture" propose tous les quinze jours d'écrire sur un thème ou une image.

Le mois dernier, il fallait donner des couleurs à une petite sorcière appelée Mijoty. Voici le texte que je leur ai proposé et qui est visible sur le site.


 

L’ami (joty) des bègues


 

mijotyMijoty tira de son balai laiteux et hirsute en poil de chameau moldave des sons somptueux et mélodieux.


« Dieu, que c’est magnifique, fit Quentin, interdit par tant de beauté amassée.


- Assez, ces sons sont criards. Arrête tout de suite ce tohu-bohu, hurla la belle Estelle. »


Elle sortit de chez elle, électrisée de colère, l’air mauvais, vêtue  d’un pantalon long à trou.


« Où est cette mijaurée ? J’aurai sa peau à cette sorcière. Hier déjà, elle a fait du bruit. Oui, cela suffit.  Fi de ses passages répétés, été comme hiver. Vers quoi tend elle, tant elle joue mal, à l’aube et au crépuscule. »


Culottée, elle l’est, laissant à d’autres la sonate atone.  Tonique et outrancière dans sa robe oblongue descendant jusqu’à ses escarpins peints. Mais cette musicienne énergique et accomplie plie ses envies vitales aux vertus tumultueuses de ses harmonies si décriées.


« Riez, mais sachez apprécier sa rime immatérielle, elle vaut un piano nostalgique. »

 

Dan Rodgerson

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A
<br /> Alors cette phrase là, si tu en es d'accord, je la garde pour la rajouter à mon livret d'exercices de diction, la fin est redoutable :<br /> <br /> "Culottée, elle l’est, laissant à d’autres la sonate atone. Tonique et outrancière dans sa robe oblongue descendant jusqu’à ses escarpins peints."<br /> <br /> Merci à Mijoty et... à toi.<br /> Amitiés. Adamante<br /> <br /> <br />
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D
<br /> <br /> Je t'offre volontiers cette phrase. Il y a là de quoi délier la langue à tous les bègues. A bientôt Adamante et merci de tes visites.<br /> <br /> <br /> <br />
L
<br /> Les amas de beauté<br /> construisent la balance<br /> des jours qui passent.<br /> <br /> <br />
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